coopératif

coopératif, ive [ k(ɔ)ɔperatif, iv ] adj.

• 1550 cause cooperative « cause secondaire (d'une maladie) »; bas lat. cooperativus; repris à l'angl. cooperative

1 ♦ (1842) Écon. Qui est fondé sur la coopération et la solidarité. Système coopératif. Société coopérative. ⇒ coopérative. Société coopérative ouvrière de production (S. C. O. P.).

2 ♦ (av. 1946) Anglic. (Personnes) Qui est prêt à coopérer, à aider un effort, une entreprise. Il s'est montré très coopératif. ⇒ coopérant.

● coopératif, coopérative adjectif (bas latin cooperativus) Qui participe volontiers à un effort commun : Se montrer très coopératif. Relatif aux coopératives, à la coopération en tant qu'association. ● coopératif, coopérative (expressions) adjectif (bas latin cooperativus) Classe coopérative, classe fondée sur la coopération du groupe des élèves et leur participation active à l'enseignement.

coopératif, ive

adj.

d1./d Qui résulte de la coopération de plusieurs personnes.

|| Spécial. Société coopérative: V. coopérative.

d2./d Qui coopère volontiers. Un associé coopératif.

⇒COOPÉRATIF, IVE, adj.

I.— [En parlant d'une pers. ou de son comportement] Qui participe, qui se joint à l'effort d'autrui. Des soins coopératifs. [Le témoin interrogé] s'est-il montré coopératif? (SIMENON, 64 ds GILB. 1971).

II.— P. méton. Qui comporte l'effort d'un ensemble de personnes en vue d'un résultat commun.

A.— ÉCON. Qui est fondé sur le système de la coopération. Les sociétés coopératives (cf. coopérative). Le mécontentement des petits boutiquiers écrasés entre les grands magasins et les sociétés coopératives (A. FRANCE, Bergeret, 1901, p. 328).

B.— SOCIOL. Qui est fondé sur l'association de plusieurs personnes intéressées à un but commun, qui est relatif à une telle association. Le droit coopératif :

• Si les deux sortes de solidarités que nous venons de distinguer ont bien l'expression juridique que nous avons dite, la prépondérance du droit répressif sur le droit coopératif doit être d'autant plus grande que le type collectif est plus prononcé et que la division du travail est plus rudimentaire.

DURKHEIM, De la Division du travail soc., 1893, p. 103.

Rem. 1. On rencontre ds la docum. le subst. fém. coopérativité. Aptitude à être coopératif, à la coopération. En général, on constate que la coopérativité est associée à une structure forte de la société, la concurrence et l'individualisme à une structure faible (Traité de sociol., 1968, p. 348). 2. La plupart des dict. gén. enregistrent l'adv. coopérativement. De façon coopérative. Le prolétariat parisien a le premier conçu l'idée de former coopérativement le capital des ateliers coopératifs (DENIS, Philos. posit., t. XIV, p. 101 ds LITTRÉ).

Prononc. et Orth. :[], fém. [-i:v]. Ds Ac. 1878 et 1932. Pour coo- cf. coobligé. Étymol. et Hist. A. 1550 cause cooperative « cause secondaire d'une maladie, mais sans laquelle celle-ci ne se déclare pas » (H. FIERABRAS, Méth. chirurgicale, 3^e liv. ds HUG.), attest. isolée. B. 1839 écon. pol. (MARTINEAU, Contes sur l'écon. polit., 2, 29 ds QUEM. : Les méthodes cooperatives des Trembleurs et des Rappistes); 1838 (Ac. Compl. 1842 : Une société coopérative, agricole et manufacturière a été fondée, par M. Rapp, à Harmonie, dans les États-Unis [G. Rapp fonda en 1810 en Indiana, USA, la communauté des Harmonistes sur le modèle de la société évangélique primitive et en 1824 vendit la ville d'Harmonie, siège de la secte à R. Owen, v. coopération]). A empr. au b. lat. cooperativus. B empr. à l'angl. cooperative, terme d'écon. pol. 1821 fondation de la Cooperative and Economical Society, publiant l'Economist qui propagea les idées de R. Owen (NED; Encyclop. Brit.). Fréq. abs. littér. :52.

coopératif, ive [kɔ(ɔ)peʀatif, iv] adj.

ÉTYM. 1550, cause coopérative « secondaire »; bas lat. cooperativus, du supin de cooperare (→ Coopérer); repris à l'angl. cooperative, de to cooperate « coopérer ».

❖

1 (1842). Écon., sociol. Qui est fondé sur la coopération et la solidarité. || Système coopératif. || Association, société coopérative. ⇒ Coopérative. — Droit coopératif. — Doctrine, mouvement coopératif. ⇒ Associationnisme.

1 Le secteur coopératif est extrêmement diversifié. Il existe des coopératives dans tous les domaines : production, consommation, crédit, agriculture, artisanat, etc. Quel que soit leur nom, toutes les coopératives ont un même idéal : celui de réaliser par l'union et la solidarité une œuvre en commun (cum operari), en se rendant service les uns aux autres, et en se répartissant entre soi les avantages de cette tâche commune, au prorata des mérites de chacun.

Reboud et Guitton, Précis d'économie politique, III, p. 333.

2 L'association coopérative de consommation a le même but que celle de production, à savoir abolir l'entrepreneur et le profit, mais tandis que dans celle-ci les ouvriers deviennent leurs propres patrons, dans celle-là les consommateurs deviennent leur propre fournisseur, appliquant ainsi l'adage qu'on n'est jamais mieux servi que par soi-même.

Charles Gide, Cours d'économie politique, t. I, II, p. 257.

2 (Av. 1964). Anglic. (Personnes). Qui est prêt à coopérer, à aider un effort, une entreprise. || Un témoin coopératif (avec la police). ⇒ Coopérant.

3 (…) si les Allemands de Paris s'étaient montrés plus coopératifs.

Edmonde Charles-Roux, Elle, Adrienne, p. 313.

❖

CONTR. Indépendant, individuel.

DÉR. Coopératisme, coopérativement. V. Coopérative.

Encyclopédie Universelle. 2012.